Une biographie sur Théophile Legrand > Article de la Voix du Nord de Fourmies du dimanche 25 mars 2012
Jean-Louis Chappat : « La biographie de Théophile Legrand permettra de mieux comprendre l'histoire de la commune »
Après Léo Lagrange, la Fusillade du 1er mai 1891, le Grand Prix (GPF) de cyclisme, l'écrivain de Fourmies, Jean-Louis Chappat, prépare une biographie de Théophile Legrand (1799-1877) de 400 pages qui sera éditée d'ici à dix-huit mois par la fondation éponyme de l'Institut de France. On y parlera beaucoup de cet industriel... mais aussi de Fourmies.
Jean-Louis Chappat : « J'ai commencé à écrire parce qu'il faut savoir s'arrêter dans ses pérégrinations, indique l'auteur, après des mois de recherches. J'ai collecté pas moins de 38 000 documents à Fourmies, Paris, Le Puy-en-Velay, Bourges, Valenciennes, Lille... Car Théophile Legrand était un capitaine d'industrie qui s'est imposé en mécanisant la production manuelle de laine peignée dans ses filatures, jusqu'à faire de la commune le premier centre mondial. À ce titre, il occupait des sièges dans diverses instances (entreprises, chambres consulaires, etc.), qui correspondent à nos conseils d'administration d'aujourd'hui. Son "aura" était bien nationale ».
Le nom de Théophile Legrand est donc lié à jamais à Fourmies puisque c'est par lui qu'est arrivée l'expansion économique locale dans la seconde moitié du XIX e siècle. « Quand j'ai débuté mon travail sur Théophile Legrand, un professeur d'université m'a dit : "Vous ne trouverez pas grand'chose", observe M. Chappat. Ça m'a en même temps dérouté et motivé. Quand je l'ai revu, il a été impressionné ». Dans son livre, M. Chappat livrera également quelques anecdotes « d'un homme auquel, souvent, on ne s'attend pas, comme après son élection au suffrage universel, en 1848, au conseil général, où il prendra position pour des ouvriers ».
Des destins unis !
« J'ai eu la chance de rencontrer des personnes précieuses, ajoute l'écrivain, comme Bernard Brissy, qui a fait un travail remarquable sur la généalogie pour éclairer les relations familiales. Marc Abdelbaky, l'actuel propriétaire du château de La Marlière de Théophile Legrand, m'a aussi reçu ».
Et il y aura forcément des tranches de vie inédites sur la commune, parfois acquises comme telles mais qui sont remises en cause à la lumière de documents authentifiés, pour deux destins forcément unis : « Avec lui, l'histoire de Fourmies s'écrit différemment. Le village, qui compte 2 000 habitants en 1830, devient une ville de 16 000 habitants, 60 ans plus tard, en 1890. Avec tout ce que cela engendre en matière d'urbanisme. Démonstrations à l'appui, on peut dire que Fourmies est une ville-champignon »
Lionel Maréchal – La Voix du Nord 2012
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